En 1998, l’Abbé PIERRE est venu inauguré le

En 1998, l’Abbé PIERRE  est venu inauguré le Centre Georges DUNAND . Il accorda une heure inoubliable d’entretiens aux compagnons dans leur 5^ème étage. Au préalable, je lui fis visiter le centre en compagnie de Monsieur Xavier VANDROMME . Il se montra intéressé et séduit par le confort proposé et par les bons repas offerts à nos amis hébergés .

Au cours de cette visite, l’Abbé me raconta différentes anecdotes et notamment celle du carreau cassé……… «  Trop de confort n’est pas si salutaire que cela…dans les premières années il n’y en avait pas du tout, pas de chauffage ou peu en hiver, des carreaux cassés aux fenêtres…..il était bon d’en garder un ! »

J’ai cru tout d’abord qu’il plaisantait et , pris par l’inauguration, je n’y pensais plus. Le soir venu , je me pris à revivre cette journée avec son temps fort : « Le tête à tête avec l’Abbé ». Soudain , je compris ce qu’il avait voulu dire !

Ce carreau cassé devait nous rappeler à chaque instant que, non seulement  nous avons froid à cause du courant d’air créé, mais aussi qu’il y a de l’autre côté des gens qui sont plus malheureux que nous, qui ont plus froid que nous , qui ne mangent pas aussi bien que nous et qu’au delà de notre confort et de nos faiblesses, nous devons nous en occuper sans cesse : 

« Servir premier le plus souffrant »

Alors, ne crachons plus dans la soupe , ne pressons plus le citron afin qu’il lui reste du jus pour les autres. Et surtout, donnons plus de notre temps avec des horaires stabilisés pour écouter et servir les plus démunis.

Et peut être ainsi, verrons nous moins de misère à travers ce carreau brisé !

Merci, Mon Père ..                          

                                                                                              Jacques ( 26.09.04)

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